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Photo du rédacteurLucienne

Les trois petits cochons

… conte populaire de Grande-Bretagne

… rapporté par Loys Brueyre

... illustré par Frank Adams


Texte intégral. Seul le texte est dans le domaine public.


Scott Gustafson

Illustration de couverture par Scott Gustafson



Il était une fois une truie qui avait trois petits cochons, et comme elle ne pouvait les nourrir, elle les envoya au loin chercher fortune.


par Frank Adams

Le premier qui sortit rencontra un homme portant une botte de paille, et il lui dit :

« Je t’en prie, donne-moi cette paille pour me faire une maison. »


par Frank Adams

L’homme donna la botte de paille, et le petit cochon se construisit une maison. Ensuite, arriva compère loup qui frappa à la porte et dit :

« Petit cochon, petit cochon, laisse-moi entrer !

Ce à quoi le cochon répondit :

— Non, non, par les poils de mon menton !

Le loup reprit alors :

— Alors je vais me jeter sur ta maison et la renverser ! »

Il se rua sur la maison, l’abattit, et mangea le petit cochon.


par Frank Adams

Le second petit cochon rencontra un homme qui portait une botte de genêts et lui dit :

« Je t’en prie, donne-moi ces genêts, pour que je me construise une maison. »

L’homme lui donna la botte, et le petit cochon se fit une maison. Arriva alors compère loup qui dit :

« Petit cochon, petit cochon, laisse-moi entrer !


par Frank Adams

— Non, non, par les poils de mon menton !

— Alors je vais me jeter sur ta maison et la renverser ! »

Il se jeta sur la maison, la démolit, et dévora le petit cochon.

Le troisième petit cochon rencontra un homme chargé de briques et lui dit :

« Je t’en prie, donne-moi ces briques pour me bâtir une maison. »

L’homme donna les briques, et petit cochon bâtit avec elles sa maison.


par Frank Adams

Quand le loup vint, il dit :

« Petit cochon, petit cochon, laisse-moi entrer.

— Non, non, par les poils de mon menton !

— Alors je vais me jeter sur ta maison et la renverser ! »

Puis il se précipita dessus de toutes ses forces, mais il ne put la renverser.


par Frank Adams

Quand il eut reconnu que ses efforts étaient vains, il dit :

« Petit cochon, je sais où il y a un beau champ de navets.

— Et où cela ? Demanda petit cochon.

— Oh ! Dans le champ d’en bas, et si tu veux bien être prêt demain matin, je viendrai te chercher ; nous irons ensemble, et nous rapporterons de quoi dîner.

— Très volontiers, dit petit cochon ; pour quelle heure faut-il que je sois prêt ?

— Oh ! À six heures. »

Alors petit cochon se leva à cinq et alla déterrer les navets, avant que compère le loup arrivât. Quand à six heures vint le loup, il dit :

« Petit cochon es-tu prêt ?

Celui-ci répondit :

— Je l’ai été, et suis de retour avec une belle potée de navets pour mon dîner !


par Frank Adams

Le loup était très fâché, mais il réfléchit qu’il rattraperait petit cochon d’une autre manière. Alors il dit :

— Petit cochon, je sais où il y a un beau pommier.

— Où cela ? dit petit cochon.

— Dans le pré du fermier, répondit loup. Si tu veux, je viendrai te prendre à cinq heures du matin, et nous irons ensemble chercher des pommes. »

Alors, le petit cochon se dépêcha de se lever à quatre heures. Il partit cueillir des pommes, pensant être de retour quand viendrait le loup. Mais il y avait loin à aller, puis il fallait grimper sur l’arbre… De sorte qu’en revenant, il vit arriver le loup, ce qui, comme vous le pensez, l’effraya fort.


par Frank Adams

Le loup s’approcha et dit :

« Petit cochon, d’où viens-tu ? Tu es allé chercher des pommes sans m’attendre ?

— Tiens ! dit le petit cochon. Je vais t’en lancer une ! »

Et il la jeta si loin que, pendant que le loup allait la ramasser, le petit cochon se mit à courir de toutes ses forces et regagna son logis.


par Frank Adams

Le lendemain, le loup reparut. Il dit au petit cochon :

« Petit cochon, il y a foire au village, cet après-midi. Veux-tu y venir avec moi ?

— Volontiers, à quelle heure seras-tu prêt ?

— À trois heures » dit compère loup.

Le petit cochon sortit avant l’heure, comme toujours, et il acheta une baratte. En rentrant, il rencontra le loup. Il ne savait que faire. Alors il se cacha dans la baratte, et se laissa dérouler jusqu’au bas de la colline, ce qui effraya tant le loup, qu’il rentra chez lui sans même aller à la foire.


par Frank Adams

par Frank Adams

Il se rendit à la maison du petit cochon, et lui conta comme il avait eu peur, en voyant une grande chose ronde qui dégringolait tout le long de la colline en passant tout près de lui. Alors, le petit cochon lui répondit :

« Ah ! Je vous ai fait peur ! C’était moi ! Je me suis rendu à la foire, pour acheter une baratte. Quand je vous ai croisé, j’y suis entré et j’ai dévalé le long de la colline. »

Le loup était très vexé, et déclara qu’il mangerait le petit cochon en descendant chez lui par la cheminée. Quand le petit cochon entendit, il suspendit un chaudron rempli d’eau à la crémaillère, et fit un grand feu dessous.


par Frank Adams

Pendant que le loup descendait, il enleva le couvercle, et le loup tomba à l’intérieur. Aussitôt, le petit cochon remit le couvercle, fit bouillir compère loup et le mangea à son souper !


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