Eiders au soleil couchant, par Bruno Liljefors
Mais ces oiseaux qui volaient haut dans le soir,
En chantant malgré le vent et malgré l’ombre,
Disaient-ils point, ah, si fiers en ce décombre !
L’inexorable dureté de l'espoir.
La peur entrait dans la bête et dans la plante,
Les angoisses peuplaient l’air alentour, mais
Ces oiseaux, alors, chantèrent à jamais
Ignorants de la lumière fléchissante.
Déjà le jour noircissait dans les roseaux,
Un deuil froid poignait les choses de la plaine,
Tout mourait, dans quel secret ! Et cette peine
Était longue sur l'étang, mais ces oiseaux...
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