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Photo du rédacteurLucienne

La fenêtre, Francis Carco


Illustration de Timothy Easton, 1992

Illustration de Timothy Easton, 1992



La fenêtre est ouverte et le jardin s’endort,

Longuement, avec des bruits d’eau et des murmures

D’invisibles oiseaux blottis dans les ramures

Que le soir a tiédies de sa caresse d’or.


La fenêtre est ouverte. Et monte le silence

Du cœur des fleurs, du cœur de l’ombre jusqu’à nous

Qui, pensifs, l’écoutons venir à pas très doux

Du fond de notre obscure et grave conscience.


La fenêtre est ouverte... et le jardin n’est plus

Qu’une chose confuse et doucement lointaine,

Où l’on entend parfois, aux rumeurs des fontaines,

Bouger les ailes des oiseaux qui se sont tus.

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